Travail et reconnaissance au prisme de l’utilité sociale

Dossier-débat coordonné par Odile Join-Lambert, Pascal Ughetto et Laure de Verdalle

Projection - débat C'est quoi ce travail ? Le mardi 31 mai 2022

Mot d’ouverture de Dominique Hays, Président du Réseau Cocagne et directeur des Anges gardins dans le bassin minier de Lens-Loos en Gohelle. Ce territoire associatif est devenu emblématique de la multifonctionnalité servicielle de l’insertion pour un projet alimentaire émancipateur. L’ecopole alimentaire est aujourd’hui une référence qui se diffuse au sein des jardins de Cocagne et au-delà.

Loos-en-Gohelle ville emblématique de la transition écologique et sociale : Ville Pilote du Développement Durable | Loos-en-Gohelle intervient à propos sur les enjeux d’émancipation des personnes comme de l’action publique elle-même sur un territoire où tout redevient possible.

interview vidéo de Marcel Jaeger, figure du travail social en France, pour penser la situation actuelle d’un secteur aux contours flous, en crise de réflexivité aussi sur son rapport aux personnes accompagnées, cette percussion des phénomènes sociétaux qui l’oblige à réagir.

interview passionnante de Philippe Corcuff pour son livre “la grande confusion”, préparatoire au Forum de Cocagne 2021. De la grande confusion actuelle, on en arrive aux perspectives de l’émancipation qui n’est pas “être soi même” mais de se construire comme un processus ouvert, un déplacement.

Federico Tarragoni, Sociologue, nous présente son ouvrage Emancipation, aux éditions Anamosa paru en 2021

Travail : jamais sans doute ce mot n'a signifié autant de choses différentes. La sociologue Marie-Anne Dujarier a enquêté sur les origines et les usages de cette polysémie.

Le directeur de la fondation du crédit coopératif présente la journée du 24 juin 2021 organisée par le réseau Cocagne sur les nouveaux modèles managériaux au service du bien être au travail et de l’engagement

Intervention du sociologue Mathieu HELY lors du festival alimentaire Cocagne du 17/09/2021

Interventions de Brian DEMAS (ATEMIS) et des jardins de Cocagne accompagnés lors du festival alimentaire Cocagne du 17/09/2021

intervention d’Eric BOYER, président du SYNESI, à la journée Cocagne du 24 juin 2021

Frédérique Pfrunder, déléguée générale, du Mouvement associati, réagit à la journée du 24 juin 2021 sur l’organisation réflexive du travail

une série de webinaire du CEREQ, de France stratégie et du CGDD

Management et transitions : vers une organisation réflexive du travail

Le Laboratoire ATEMIS, le Réseau Cocagne et l’Institut Européen de l’EFC*. ont organisé pendant trois mois (avril, mai et juin 2020) un rendez-vous hebdomadaire, chaque mercredi de 16h30 à 18h00, autour d’un thème en lien avec les conditions d’une sortie de crise dans des modalités renouvelées, sur le plan du rapport au travail, de la dynamique économique et de la vie politique. A visionner notamment le live hebdo #5

Ce n’est ni en défaisant l’État social ni en s’efforçant de le restaurer comme un monument historique que l’on trouvera une issue à la crise sociale et écologique. C’est en repensant son architecture à la lumière du monde tel qu’il est et tel que nous voudrions qu’il soit. Et, aujourd’hui comme hier, la clé de voûte sera le statut accordé au travail.

Le réseau Cocagne entend valoriser les modèles économiques - au sens des modes d’organisation marchands et non marchands - des initiatives associatives de terrain. Un temps aussi pour une approche critique des modèles de gestion et de management du secteur entrepreneurial “de marché” appliqué à ces structures à vocation sociale et non marchande.

FIGAROVOX/TRIBUNE - Doctorante en philosophie et spécialiste de la question du travail, Louise Roblin a publié un manifeste appelant à remettre l’Homme au coeur du travail. Elle s’engage pour que soit accordé à tous un «travail décent et durable».

Pour "un régime de travail réellement humain" au temps de la globalisation. Avec Alain Supiot, juriste, Professeur au Collège de France depuis 2012 et occupant la chaire "État social et mondialisation : analyse juridique des solidarités".

Dans « La dynamique du capitalisme » paru en 1985, Fernand Braudel résume en une centaine de pages l’ensemble de ses recherches sur l’histoire économique du monde entre le XVe et le XVIIIe siècle. Il en conclut, bien modestement il est vrai, qu’il lui reste encore à « saisir et comprendre en même temps les raisons du changement du taux de croissance apparu en même temps que le machinisme ».

Cette remarque étonnante, quoiqu’un peu datée, en dit long de notre difficulté à penser les liens entre énergie, travail et économie, ainsi que les rapports sociaux que cette relation engendre.

2022 est l’année des élections présidentielle et législatives : le droit à l’emploi doit être un incontournable des débats ! TZCLD et ses partenaires de la coalition pour le droit à l’emploi font campagne : “En 2022, notre candidat c’est le droit à l’emploi !”. Pour faire entendre notre voix, nous organisons une Grande mobilisation pour le droit à l’emploi samedi 12 mars. Rejoignez la mobilisation ! C’est ensemble que nous ferons de l’emploi un droit !

par Jérôme Bar, co-fondateur d’AequitaZ

émission affaires sensibles de France Inter du 11 janvier 2022

une série de webinaire du CEREQ, de France stratégie et du CGDD

Les 23 et 24 octobre derniers, 16 jardins de Cocagne (directeurs-trices et encadrant-e-s) ont répondu à l’initiative du réseau cocagne et de Fréderic Fesneau et son équipe pour une découverte d’une théorie et d’une pratique d’optimisation technique, économique et sociale de la production et distribution en maraichage bio d’insertion.

Un débat des Un an de la stratégie de prévention et lutte contre la pauvreté

12 septembre 2019, Aubervilliers

Entre février et mars, le Réseau Cocagne, qui rassemble plus de 100 fermes biologiques en insertion (les Jardins de Cocagne), parcourt les routes pour recueillir la parole des salariés en insertion.
Objectif : faire entendre leur parole au niveau national dans le cadre de la concertation actuelle sur la réforme du secteur inclusion et du plan Pauvreté.

Le Club d’entreprise “Elemiah” créé par le site Ecopole alimentaire et les Anges gardins était réuni ce 19 mars 2019 à Loos-en-Gohelle en plein cœur du bassin minier au Ménadel-Saint-Hubert, nouveau « tiers lieux » à vocation alimentaire ouvert il y a quelques semaines par les associations d’insertion.

Le modèle économique des Jardins de Cocagne est remis en cause par la baisse des soutiens publics. Il est donc nécessaire de réfléchir son modèle économique pour développer les revenus des Jardins. Mais développer ses revenus ne veut pas dire chercher à faire des affaires mais plutôt à réfléchir les services aux “mangeurs” et aux territoires pour créer de l’activité et de l’emploi.

Quelle est la logique ? Partir des communs du territoire pour définir un potentiel d'activités. On ne parle plus d'emploi mais d'activités puisque la population est rémunérée indépendamment des activités exercées et du temps consacré à ces activités.

Thomas, Directeur d'un Jardin de Cocagne en Savoie, explique la fonction d'intermédiation des Jardins de Cocagne entre les chômeurs longue durée et les entreprises. Thomas s’attarde ici sur ces 2 enjeux, au cœur des préoccupations des Jardins de Cocagne aujourd’hui : formation pour les salariés en insertion, modèle économique des Jardins de Cocagne.

Mais qu'est ce qui pousse une personne s'engager dans une entreprise ? et à rester engagée de manière durable dans son travail ? Selon Christian du Tertre, l'importance c'est la reconnaissance au travail. Il remet en question le système managérial actuel d'évaluation individuelle aux résultats et invite à une réflexion sur le besoin de coopération au sein des entreprises et de dialogue qui permettraient aux salariés d'être reconnus pour leur engagement. 

Odette, chargée de mission emploi à l’USIE 73, est au contact direct avec les entreprises de Savoie et connaît parfaitement leurs besoins, ce qui lui permet de conseiller les entreprises d'insertion qui accompagnent les personnes éloignées de l'emploi.

Aline Tommasi est Conseillère en Insertion Professionnelle dans une Entreprise d’Insertion dans le secteur du bâtiment en Savoie. Elle témoigne de son métier, en accompagnement aux personnes éloignées de l’emploi pour réduire l’écart entre leur profil et les exigences des entreprises.

La mandature présidentielle a été placée sous le signe de la « société du travail ». Au delà de la loi travail et la réforme de la formation professionnelle, « l'inclusion sociale » entend s'appuyer sur le secteur – méconnu – de l'insertion par l'activité économique (IAE). Comment les Entreprises Solidaires Cocagne, actrices de l'IAE partout en France, se positionnent et arrivent à faire entendre leur expérience du terrain pour aider les politiques publiques à utiliser l'insertion par l'activité économique comme un outil efficace de lutte contre le chômage longue durée. C'est ce à quoi répond cette table ronde du 29 juin 2018 dans le contexte de la Savoie.

Réunissant plus de 300 participants issus des jardins d’insertion en maraîchage bio et des entreprises solidaires adhérentes, ce Forum est l’occasion de rappeler l’importance des chantiers d’insertion par l’activité économique pour résoudre, dans la mandature gouvernementale, les questions de l’accès à l’emploi des plus précaires en promouvant les nouvelles activités de la transition écologique et sociale.

“Nous sommes passés d’un sas amortisseur social à un laboratoire d’idées, imprégnateur de la société par ses bonnes pratiques” Jean Guy Henckel, ancien directeur du Réseau Cocagne, analyse notre société actuelle et le rôle que joue le Réseau Cocagne dans cette “drôle”d’époque” où beaucoup souffrent “de trop ou pas de travail dans une société avec l’horizon bouché”.

Table-ronde animée par Hugues Sibille (Président du Labo de l'ESS, ancien délégué interministériel à l'Economie sociale et solidaire) et en répondant-e-s :

- Françoise Bernon, Déléguée Générale du Labo de l’ESS

- Julien Lesage, Drecteur d’ASPIRE - Véronique Fayet, Présidente du Secours catholique

- Dominique Hays, Directeur des Anges Gardins

- Jean Girardon, membre du bureau de l'AMF, représentant au conseil supérieur de l'économie sociale, Maire de Mont Saint Vincent (71).

Les entreprises d'insertion accompagne au retour à l'emploi. Mais pour quel emploi ? L'absence de travail engendre de la souffrance. mais beaucoup d'emplois aujourd'hui engendrent également de la souffrance (burn out, ...). Quel intérêt alors d'accompagner les personnes en insertion vers l'emploi ?

Métiers souvent en tension, devant répondre à des exigences d’efficacité et de « rentabilité »  (atteindre 60% de sorties dynamiques et 30% d’autofinancement), il ressort que les Encadrant(e)s Techniques et les Accompagnateurs Socio-Professionnels ont parfois du mal à faire se rejoindre ces deux impératifs et sont toujours en recherche de solutions à la fois en termes d’organisation et d’outils à leur disposition. Cet atelier a pour objectif de creuser comment encadrant(e)s et ASP peuvent mieux coordonner leur travail.

Retrouvez ici les fondamentaux de la communication, les bonnes pratiques pour le déploiement de votre stratégie et une application concrète de communication d’un Jardin de Cocagne.

Pour garantir que le juste équilibre entre mission sociale (accompagnement social et professionnel) et retour économique (production) puisse être trouvé et tenu, l’enjeu est donc de favoriser l’échange et la coordination entre salariés permanents, en particulier entre la direction et l’encadrement technique, en mettant en place des modes de coopération efficaces.

MUTUALISER, pour le Réseau Cocagne, c’est déjà être en demande et récolter des retours d’expériences. « Le Réseau est un wikipedia ! ». Il peut faciliter la mise en relation et favoriser le transfert de savoir-faire.

MUTUALISER, c’est aussi une posture personnelle. L'idée de mutualiser mène une charge émotionnelle assez forte sur le registre négatif de la peur. Comment apprendre à faire ensemble ?

Il existe déjà, dans le Réseau, des dispositifs de mutualisation comme Transfer de Savoir-Faire Cocagne (TSF-RC). Comment faire en sorte que ces dispositifs, encore peu connu et sous-exploité, soient d’avantage diffusés auprès des adhérents qui pourraient en bénéficier.

Les Entreprises Cocagne transforment les demandeurs d’emploi en offreurs de compétences. Telle est la conclusion de cet atelier participatif qui avait pour objectif de faire réfléchir ensemble les Jardins de Cocagne sur l’accompagnement au retour à l’emploi.

Allongement du temps de parcours, outil de diagnostic qualitatif et pertinent, nouvelles méthodes d’intégration dans l'entreprise, … : cet atelier brosse les retours d’expériences dont le but étaient d’augmenter le taux de sorties positives des personnes les plus éloignées de l’emploi.

Solid'action, lieu de vie et de travail près de Grenoble qui accueille des personnes issues de la rue, témoigne ici des résultats de 2 expérimentations :

• EPIDA destinée accueillir les personnes en parcours jusqu'à 5 ans.

• ACI Hors les murs : nouvelle forme de relation à l'entreprise. Une équipe intervient au cœur du process de l'entreprise (avec les tenues, le matériel et le règlement intérieur de l'entreprise). 

Parmi les publics accueillis par les Jardins de Cocagne, les migrants ont besoin d’un accompagnement spécifique (Apprentissage de la langue, respect de la législation vis à vis des personnes n’ayant pas encore le statut de réfugié, …). JRS France se propose de travailler avec les entreprises Cocagne pour mutualiser une expertise et des outils sur ces questions.